Traumatisme / Douleur
La question de la gestion d’un traumatisme et de la douleur associée est un sujet qui touche tout le monde. Que ce soit la douleur physique ou la douleur psychique, il y a différentes façons d’y faire face.
Un traumatisme déclenche souvent une douleur. Et, lorsque l’on ressent de la douleur, la première chose que l’on souhaite c’est de la faire disparaître. Ce qui est tout à fait justifié. Cependant, il y a différentes façons de supprimer une douleur et cela a des répercussions sur la suite.
Je prendrai comme exemple une douleur physique. Je me suis coincée les doigts dans une porte et cela m’a fait trés mal. J’avais besoin d’être soulagée de suite. J’ai donc pris des antalgiques afin de ne plus ressentir la douleur. Cela m’a aidé à supporter sa douleur. En même temps, mon doigt a été immobilisé physiquement avec une attelle. Du coup cela allait mieux ! Au bout de plusieurs jours, j’avais toujours mal alors que je n’avais rien de cassé. Les choses auraient dû s’améliorer.
Je suis donc allée voir un autre docteur qui a examiné mes doigts. Mon petit doigt avait été immobilisé avec mon doigt blessé et il me faisait trés mal. Alors, que ce doigt n’avait rien du tout ! Comme il avait été immobilisé durant plusieurs jours, je n’arrivais plus à le bouger. Je n’avais pas envie que l’on bouge mes doigts car cela me faisait vraiment trés mal. Je me disais que je préférai rester avec mes 2 doigts attachés et immobilisés. Mais non, il fallait que je me confronte à ma douleur pour aller mieux…
Pas facile du tout !
Cet exemple est assez flagrant par rapport à la gestion de la douleur. Lorsque nous avons une douleur, dans un premier temps, il faut soulager la personne qui souffre. Mais ensuite, il faut rééduquer, il faut s’occuper concrètement de ce traumatisme. Cela ne fait pas avancer les choses de le masquer. A un moment, il faut s’y » atteler ». Et plus on attend, plus ce sera long à soulager.
Là, il s’agissait d’un traumatisme physique mais, c’est la même chose pour les traumatismes psychiques. On peut les masquer. Mais, ils sont toujours là et si l’on ne s’en occupe pas, ils ne vont pas disparaitre comme ça. On peut les enfouir, les refouler au plus profond de nous, mais ils sont quand même là !
Ce n’est pas simple, et cela peut faire mal, peut faire pleurer, crier… dans un premier temps.
Mais, c’est le prix à payer pour aller mieux et se détacher de notre douleur.
Faire face à sa douleur
Même si ce n’est pas simple, il est nécessaire de faire face à sa douleur, de regarder son traumatisme afin de le dépasser.
C’est un choix personnel impliquant et engageant!
Plus j’attends pour prendre en main mon traumatisme et plus il aura pris de place dans ma vie et dans mon corps, plus il sera intégré à moi en quelque sorte.
C’est la raison pour laquelle, je pense qu’il est important de travailler en prévention et dés que l’on peut aprés un traumatisme. Si l’on attend trop, ce sera encore plus compliqué et plus difficile à surmonter. Rien n’est impossible, bien sûr, mais cela demandera un engagement encore plus important.
Travailler avec des enfants ou des jeunes permet d’éviter que des comportements se mettent en place à notre insu et nous gênent dans notre vie.
Si je gère les traumatismes au fur et à mesure, ce sera plus simple que si, j’attends et que j’ai beaucoup de choses à gérer.
Il est plus simple d’arracher une mauvaise herbe dés qu’elle pousse plutôt que lorsque c’est devenu un grand arbre….