L’échec scolaire d’un enfant : le symptôme d’autre chose.
L’échec scolaire d’un enfant est un sujet qui est très important de nos jours. Cependant, l’échec scolaire n’est que le symptôme d’autres choses. Lorsque l’on ne s’attache qu’au symptôme en essayant de le faire disparaître, non seulement, on remarque souvent que cela ne fonctionne pas mais en plus, souvent, cela aggrave le problème.
Cela est d’ailleurs vrai pour tous les symptômes que l’on peut développer. Il est certes important de le soulager mais si l’on ne fait rien pour trouver la cause et améliorer ce qui l’a déclenché, on ne règlera rien. Cela va peut-être se stabiliser, voire se détériorer.
Si je me fais mal à la jambe et que l’on ne me donne que des béquilles pour marcher. Cela va m’aider bien sûr et ce sera utile. Mais, si je ne m’attache pas à ce qui a causé la douleur, je n’irai jamais mieux.
Lorsqu’un enfant n’arrive pas à apprendre, il est important de chercher à l’aider en améliorant les méthodes, outils, modalités. Mais, il est tout aussi essentiel de rechercher les causes, le sens des symptômes. L’origine est multiple :
Il peut y avoir des causes physiques : mauvaise audition, vue, positionnement…
Il peut y avoir des causes familiales : problèmes passagers ou difficultés chroniques.
Il peut y avoir des causes psychologiques personnelles, familiales, sociétales.
Il peut y avoir des problèmes relationnels entre l’enfant et la personne qui s’occupe de lui…
Les causes sont infinies et elles sont rarement uniques. Une personne est un tout : corps, esprit, individu, famille, société… Tout est lié et interconnecté. Pour trouver ce qui va améliorer la vie d’une personne, il est indispensable de prendre en compte le maximum de parties d’elle.
Lorsque j’étais enseignante, j’ai rencontré de nombreux élèves qui n’arrivaient pas à apprendre ce qu’on leur demandait.
Du coup, j’essayais avec diverses méthodes, approches. Mais parfois, cela ne fonctionnait toujours pas.
Et puis, je n’avais pas le temps de m’occuper de chaque enfant comme je l’aurai souhaité. Je me rendais bien compte que le problème était plus global, plus intime, plus personnel. Mais, ce n’était plus mon travail. Pourtant, je sentais bien qu’il y avait des choses à faire de ce côté.
Travailler sur les causes, le sens de ce que l’on fait ou ne fait pas. Cela me semble plus intéressant que de continuer à travailler sur le scolaire alors que le problème est ailleurs.
Lorsqu’un enfant a envie, met du sens sur ce qu’il fait, dépasse ses peurs, accepte aussi certains codes et règles, il est capable de réaliser des choses extraordinaires, chacun dans son domaine avec ses capacités.
Tout le monde a un talent ! Tout le monde a des faiblesses. Il est important de connaître cela de soi !
D’autre part, tout le monde n’a pas les mêmes codes. Pour réussir à l’école, il faut rentrer dans un certain « moule ». La vie en société, en collectivité, en famille implique certaines règles. Il est aussi important de prendre conscience de cela.