APAISER SES PEURS

Qu’est-ce que la peur ?

 La peur est une émotion qui accompagne la prise de conscience d’un danger, d’une menace.
C’est une émotion importante car elle nous indique d’être vigilant par rapport à un danger potentiel.
Par contre, lorsque la peur est trop ou pas assez importante, cela pose problème. Cela peut nous tétaniser et nous empêcher d’agir ou bien nous mettre dans des situations extrêmes dangereuses.
D’autre part,de nombreuses peurs que nous avons sont créées par nous-même et ne correspondent pas à un réel danger. Je peux avoir peur de parler en public, il n’y a pas vraiment de danger réel. C’est une peur intérieure que nous nous fabriquons.
Il est donc intéressant d’aller voir nos peurs et de les « affronter » pour qu’elles ne nous empêchent plus de vivre pleinement.

Par exemple, lorsque je traverse une rue et que j’ai peur qu’une voiture me renverse. C’est plutôt une bonne chose car cela me permet de rester vigilant et concentré sur ce que je fais. Par contre si je suis tétanisée par l’idée de traverser une route, de sortir de chez moi car j’imagine tout ce qui peut se passer. Si la peur m’envahit et que je ne peux plus sortir dans la rue, cela est problématique. Ou bien à l’opposé, lorsque je prends des risques énormes car je ne ressens aucune peur : je traverse n’importe où sans regarder, je me mets dans des situations dangereuses continuellement.
Il est important de ressentir de la peur mais il faut la remettre à sa juste place. Il peut être intéressant d’aller y voir de plus prêt. Car, derrière cette peur se cache aussi autre chose qui s’exprime ainsi.

Que se cache-t-il derrière ma peur ?

Derrière une peur qui est trop importante ou trop faible aussi, il se cache autre chose.
La peur est juste l’expression d’un besoin personnel.
Si je vais voir un peu derrière cette peur, je vais certainement y trouver autre chose qui révèle un besoin, une demande personnelle qui veut être prise en considération.

Comment faire pour remettre ma peur à sa juste place ?

L’art-thérapie éducative permet d’exprimer ses peurs et d’aller y voir de plus prés. En prenant conscience de nos peurs, c’est déjà un pas en avant. Puis, il faudra chercher ce qui se cache derrière cette peur. Il peut y avoir une multitude de raisons à cela : personnelles, familiales, sociétales…
En créant, en se mettant en jeu cela permet de faire émerger des peurs, des besoins cachés.

Lorsque je comprends mieux pourquoi j’agis ainsi, lorsque je me comprends mieux, je peux essayer de modifier certaines choses qui sont inappropriées dans ma vie, certains de mes comportements récurrents inadaptés.

Bien sûr cela fait peur d’aller voir ses peurs, comme d’aller voir en soi, comme d’aller vers l’inconnu !
Mais, il faut parfois se faire violence pour surmonter ses peurs et personne ne pourra le faire à notre place. Alors allons-y…

Si l’on prend l’image de l’apprentissage du vélo : Au début, ce n’est pas simple, on tombe souvent, on se fait parfois mal, mais en persévérant, on y arrive. Comme dans tout apprentissage d’ailleurs, on essaie, on se trompe, on réessaie, on s’améliore et on finit par avancer sur son chemin à son rythme.

Si je m’occupe de mes peurs lorsque je suis jeune, cela pourra éviter qu’elles ne s’installent de manière importante dans ma vie. Si je peux m’en occuper dés les début, cela évitera qu’elles ne s’amplifient avec le temps et qu’elles me bloquent. Lorsque l’on prend en main des problématiques dés leur naissance, c’est plus simple de les régler que lorsqu’elles ont pris de l’ampleur et se sont installées durablement. Plus on attend et plus des comportements inappropriés vont devenir notre façon d’être, vont devenir des automatismes. Il faudra ensuite désapprendre. Alors que si l’on s’en occupe dés le départ, en prévention, on peut éviter que des comportements problématiques ne s’installe en nous. C’est une des raisons qui fait que l’art-thérapie est très intéressante pour les jeunes.